L’abbé Rigaud est un religieux présent sur la commune de Trévoux, dans le département de l’Ain. Bien qu’il apprécie se balader dans les rues de Lyon pour admirer les illuminations, il nous a fait part de son scepticisme à propos de la Fête des Lumières, regrettant que l’esprit religieux de l’événement se perde.
Le sens de la fête. C’est quelque chose qui tient particulièrement à coeur à l’abbé Rigaud, religieux sur la commune de Trévoux. Il regrette que l’aspect touristique de la Fête des Lumières ait tendance à prendre le pas sur l’origine religieuse : “ L’aspect religieux est un peu édulcoré. Et du coup, les gens ne savent plus quel est le sens de cette fête. ” Pour lui, c’est une part de notre histoire qui échappe aux visiteurs : “ Je trouve ça vraiment dommage, il faudrait retrouver un petit peu la racine, que l’on soit croyant ou non. ”
Des lumignons aux fenêtres aux processions organisées, la Fête des Lumières provient en effet, à l’origine, d’une célébration religieuse. Pour l’église chrétienne, le 8 décembre voue un culte à la vierge Marie qui aurait sauvé les Lyonnais des maladies et de la guerre. “ La fête n’est pas une simple tradition. On rend hommage à la vierge Marie comme on rendrait hommage à une maman. Elle a tendu la main comme le ferait une main maternelle ”, raconte l’abbé Rigaud.
“ On peut connaître le sens d’une fête sans y adhérer ”
“Si on ne sait pas pourquoi on fait la fête, la célébration devient vide de sens”, explique l’abbé Rigaud. Pour lui, c’est même l’histoire religieuse qui donne toute sa magie à la Fête des Lumières : “ C’est quelque chose qui nous rassemble un peu plus, la fête du 8 décembre devient un peu plus chaleureuse ”, poursuit-il.
Si tous les visiteurs de la Fête des Lumières ne sont pas de confession chrétienne, pour l’abbé Rigaud, ce n’est pas un problème. La culture historique est à dissocier de la foi : “ On peut connaître le sens d’une fête sans pour autant y adhérer. ”
Léa DUBUC
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